( AFP / ANDER GILLENEA )
Le géant espagnol des énergies renouvelables Iberdrola a vu son bénéfice s'envoler de 64% sur un an au premier semestre, grâce à d'importantes cessions d'actifs et à une hausse de sa production d'électricité, notamment d'origine hydraulique.
Le fleuron espagnol, devenu en quelques années l'un des leaders mondiaux du secteur, a dégagé 4,13 milliards d'euros de profits net entre janvier et juin, contre 2,52 milliards au premier semestre 2023, selon les résultats publiés mercredi par l'entreprise.
Sur le seul deuxième trimestre, son bénéfice a atteint 1,37 milliard d'euros, soit un niveau supérieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient en moyenne sur 1,22 milliard d'euros.
Ces résultats ont été atteints malgré une forte baisse du chiffre d'affaires de l'entreprise, qui a plafonné à 22,64 milliards d'euros, contre 26,26 milliards voilà un an, dans un contexte de baisse des prix de l'électricité sur ses principaux marchés.
La forte hausse du bénéfice au cours du premier semestre s'explique en grande partie par la cession à l'Etat mexicain de 13 centrales électriques qu'Iberdrola possédait dans ce pays, conclue après un long bras-de-fer avec le gouvernement mexicain.
Cette vente, d'un montant total de 6,2 milliards d'euros, et devenue effective fin février, a apporté une contribution extraordinaire de 1,72 millard au résultat net de l'entreprise ce semestre, précise Iberdrola dans son communiqué.
La hausse du bénéfice est également liée, selon le groupe, à de bons résultats opérationnels au cours des derniers mois, portés par une forte production hydroélectrique en Espagne (+49%) et par l'augmentation de sa capacité installée dans les énergies renouvelables.
Le géant énergétique, qui a dégagé l'an dernier un bénéfice record de 4,8 milliards d'euros, précise avoir porté cette capacité à plus de 43,4 gigawatts (GW) à la fin du premier semestre 2024, après avoir ajouté près de 3,1 GW de nouvelles installations au cours des 12 derniers mois.
Le groupe a annoncé fin mars prévoir près de 41 milliards d'euros d'investissements entre 2024 et 2026. Ces investissements se concentreront principalement aux Etats-Unis (35%), au Royaume-Uni (24%) et dans la péninsule ibérique (15%), selon l'entreprise.
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